Créé en 1917, le prestigieux prix journalistique Pulitzer a été accordé lundi à Kendrick Lamar pour son album DAMN. Une première pour le hip-hop et plus généralement pour la musique pop ‘moderne’.
Cet album virtuose “proposant des photos marquantes et capturant la complexité de la vie moderne des Afro-Américains” a été applaudi par le conseil du Pulitzer. Une ultime reconnaissance pour la nouvelle icône du rap US, qui a par ailleurs déjà raflé toutes les récompense musicales (dont 12 Grammies, 5 pour le seul DAMN).
Ses textes réalistes, volontiers politiques et son flow inimitable ont déjà fait preuve de leur portée politique et sont régulièrement repris comme étendard. Dénonçant les violences policières à l’encontre des communautés noires, le titre ‘Allright’ issu de To Pimp a Butterfly, est ainsi devenu l’hymne non-officiel du mouvement de contestation Black Lives Matter.
Le porte-voix du célèbre ghetto de Compton s’inscrit là dans une tradition afro-américaine jusque là marquée par des musiciens plus classiques, avec la récompense en 1997 de Wynton Marsalis compositeur et musicien jazz, ou celle du saxophoniste Ornette Coleman en 2007, qui ont profité des assouplissements progressifs des critères des œuvres éligibles.