Ce n’est un secret pour personne, Soundcloud se cherche depuis un petit moment. Entre la pression des monstrueux lobbys de l’industrie musicale et son manque de rentabilité, c’est tout un modèle économique qu’il fallait transformer, voire recréer.

Après une petite soufflante groupée des labels, la société berlinoise était rentrée dans le droit chemin à l’été 2014, commençant dès lors à vendre de la publicité entre les morceaux pour compenser des revenus toujours trop bas.
L’arrivée des comptes payants était pressentie depuis un petit moment et tardait à être officialisée, vraisemblablement la faute à des accords nombreux et complexes avec les maisons de disques.

SoundCloud Go : Du top 40 à l’underground

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Par ce slogan – visible en en-tête sur le blog SoundCloud – la firme annonce toute la complexité de la situation mais aussi ses énormes possibilités.

Car avec un spectre musical dépassant tous ses concurrents frontaux (125 millions de titres) et un vivier de 175 millions de visiteurs uniques mensuel, cela laisse entrevoir de belles opportunités sur un marché à forte concurrence et déjà bien en place, mais toujours en mouvance puisque la musique est et sera toujours source inépuisable de revenus.

Mais en termes de revenus justement, SoundCloud ne peut se targuer de ses résultats. Avec 13 millions de chiffre d’affaires pour 20 millions de dépenses annuelles, le constat est sans appel.
Les détracteurs iront même plus loin en rappelant quelques chiffres à propos de Spotify, leader actuel du marché.
Sur ses « seulement » 60 millions d’abonnés, c’est tout de même 15 millions d’utilisateurs payant 4,99 ou 9,99 euros/dollars par mois qui ont été fédérés. Sans parler des 35 millions de titres de maisons de disques répertoriés (pour seulement 15 sur SoundCloud).

SoundCloud : vers une normalisation ?

Alors la question légitime qui se pose est : SoundCloud va devenir un concurrence frontal des Apple Music, Spotify, Deezer ou autre (plus petit) Tidal ?

Le risque de voir SoundCloud glisser progressivement vers un modèle commun des autres grandes plateformes de streaming existe, bien qu’il soit de notre point de vue regrettable et extrêmement risqué, tant les autres ont pris une avance considérable en termes de puissance et moyens financiers.

Formulé autrement, le risque réel et ultime pour la maison orange est simple : comment gagner de l’argent tout en gardant les particularités qui ont fait de SoundCloud la plateforme la plus appréciée du monde ?

Payer ? Mais pour quoi ?

Oui, payer pour écouter de la musique rebute, bien que les temps changent et que l’idée soit de mieux en mieux acceptée. Mais payer pour un service qui était encore gratuit il y a de cela quelques heures est difficilement acceptable et accepté par les clients.

Les prix fixés par SoundCloud sont de  9,99 $ sur Android et 12,99 $ sur iOS par mois (une différence de prix qui se justifie par les 30% que ponctionne l’App Store d’Apple sur chacune de ses transactions (sources OUIFM)) et 4,99 $ pour les six premiers mois sur le sol américain pour un utilisateur possédant un compte « Pro Unlimited ».

On nous promet en effet de l’écoute hors ligne, la création de playlists fluides, ergonomiques et nous faisant découvrir de nouveaux morceaux de manière intuitive, mais aussi l’absence de publicité, ce qui est assez génial vu que la publicité n’était pas répandue sur le média jusqu’à présent.

La sensation de payer pour ne pas voir SoundCloud disparaître est donc également une réalité dans le ressenti des utilisateurs adorée des producteurs de musique électroniques et de leurs labels.

SoundCloud trouvera-t-il une viabilité entre modèle payant et plateforme communautaire regroupant historiquement de nombreux amateurs (créateurs et néophytes)  attaché à la gratuité de la musique ? Réponse très vite avec l’arrivée de SoundCloud Go prochainement en France et progressivement à travers le monde.

Sources :

Blog SoudCloud

NewYork Times Music

OUI FM

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