Vous vous souvenez de Martin Shkreli ? Non ? Vraiment pas ? Bon, piqûre de rappel.
Août 2015 : Le richissime gestionnaire de fonds d’investissement américain Martin Shkreli, à la tête de Turing Pharmaceuticals, rachète les droits de commercialisation du Daraprim. Ce médicament, connu pour lutter contre les maladies infectieuses dont la Toxoplasmose, est généralement prescrit aux personnes séropositives, plus à même de développer une telle infection.
21 Septembre 2015 : Quelques semaines après cet acquisition, le prix du Daraprim est multiplié par presque 60, passant de 13,50 à 750 dollars (12 à 670 euros). L’investisseur justifiera cette augmentation par un besoin de dégager des bénéfices avec ce médicament.
21 Septembre 2015 (un peu plus tard dans la journée) et depuis : Martin Shkreli devient l’homme le plus détesté de la planète, l’homme qui joue avec la vie des séropositifs, pire encore, l’homme qui condamne potentiellement les moins fortunés d’entre eux. Les réactions ne se font pas attendre. En témoigne ce post twitter de l’ex candidate aux présidentielles américaines, Hillary Clinton. (“Augmenter les prix de cette façon, en particulier lorsqu’il s’agit du marché pharmaceutique, est scandaleux. Dès demain, je mettrai en place un plan pour régler cette histoire”)
Quelques temps plus tard, toujours aussi blindé et apparemment déterminé à préserver son image, Shkreli refait des siennes.
En août 2015, le double album Once Upon A Time In Shaolin…, enregistré dans la confidence par le Wu-Tang Clan et dont il n’existe qu’une seule copie, trouve son propriétaire via une mise aux enchères. A l’époque, la seule information disponible concernant cette transaction est que le disque a été acheté par un collectionneur américain pour montant à sept chiffres.
En décembre de la même année, on apprend que c’est notre cher Martin Shkreli qui a dépensé 2 millions de dollars pour se procurer l’unique exemplaire d’un album désormais historique. Le deuxième scandale autour de l’entrepreneur américain éclate en février 2016, lorsque ce dernier, par l’intermédiaire d’une vidéo YouTube, nargue les amateurs de hip-hop et Ghostface Killah en menaçant de détruire l’album. Plus provocateur que jamais, on voit Shkreli accompagné de trois de ses sbires cagoulés, dans un numéro de clash face caméra, caricatural et particulièrement ridicule. Jugez vous-même.
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