On vous en avait parlé dans un article précédent, cette fois, on est dans le concret, car les services SoundCloud GO arrivent en France (ils sont déjà en place en réalité depuis le mardi 10 mai).
Après s’être essayé dans leurs bases américaines en mars puis aux UK la semaine dernière, la France est la quatrième destination proposant l’offre payante de la plateforme préférée des DJ et créateurs de musique électronique.

Mais quel est l’objectif réel d’Alexander Ljung, berlinois et cofondeur de la firme orange ?

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En déclarant cette semaine :  “Nous avons créé l’ultime service musical”, sous-entend-il que SoundCloud est prêt à entrer dans la cour des grands, pas seulement d’un point de vue fonctionnalités et ergonomie, mais bien financièrement parlant ?

Car c’est là le fer de lance de toute notre époque et des centaines d’applications qui voient le jour chaque année : la rentabilité de leurs services.
Les exemples sont partout et frappants : Tweeter, Uber, … ces géants, côtés à coups de milliards en bourse mais peinant à se monétiser correctement.
Seuls quelques exceptions tel Airbnb, ayant presque écrasé toute concurrence et s’assurant un quasi-monopole arrivent à rendre des comptes admirables,

En clair, en concurrançant frontalement Deezer, Spotify, Apple Music ou dans une moindre mesure Tidal; SoundCloud prend un risque : celui de voir sa fidèle communauté – la plus grande au monde et réputée attachée au gratuit – prendre le large.
Mais SoundCloud répond aussi ici à une problématique importante, à savoir pérenniser sa plateforme de 175 millions d’utilisateurs unique mensuel et pouvoir se projeter vers le futur.

sdgoLes cofondateurs de SoundCloud, Eric Wahlforss et Alex Ljung – Source Telerama.fr

 

Concrètement, que’est-ce que cela change pour nous ?

A la fois, peu de choses, mais beaucoup de tout de même : la publicité.
Elle servira à rémunérer les artistes et financer la plateforme. A l’instar de Youtube, nul doute que nous ferons avec, râlant quand une publicité pour de nouvelles brosses à dents viendra s’intercaler. Cependant, à l’inverse du géant Google, SoundCloud jouit toujours d’une réputation de communauté participative et c’est là où les deux berlinois ont bien joué leur coup : en s’imposant une image de tout gratuit, réduit au payant par le diktat de l’économie mondiale, Alexander Ljung compte bien à la fois monétiser son projet lancé en 2007, et garder l’image d’une communauté soudée et unie derrière un unique credo qui fera toujours l’unanimité : la musique.

Sources : Blog SoundCloud