Samedi c’était l’International Jazz Day ! A cette occasion Barack Obama recevait un vrai “all-star” de musiciens à la Maison Blanche. Avant de vous en dire un peu plus cette soirée exceptionnelle, retour sur l’essence de cet événement global.
En 2011, la directrice général de l’UNESCO, Irina Bokova et le claviériste Herbie Hancock décrètent la mise en place d’une journée internationale du Jazz. Désormais, chaque 30 avril , les populations du monde entier célèbrent le jazz et ses musiques cousines via des concerts, des expositions, des projections ou encore des ateliers éducatifs. Depuis l’avènement de la pop et du rock’n’roll, force est de reconnaître que le jazz est devenu une musique d’initiés flirtant ainsi avec les frontières de la culture savante. Cependant le but de cette manifestation ne se limite pas à remettre la musique de Miles Davis au goût du jour.
Principalement appuyée par l’UNESCO, cette journée a évidemment des objectifs plus larges. Pour preuve, voici ce que l’on trouve sur le site du Jazz Day de Lyon: “ce programme a pour objectif d’encourager et promouvoir le dialogue interculturel et la compréhension à travers le monde entier par le biais de ce support (le jazz)” et “de sensibiliser la communauté internationale aux vertus du jazz comme outil éducatif, et comme force de paix, d’unité, de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples“.
Après Paris l’an passé, cette 5ème édition de l’International du Jazz Day avait pour épicentre français la ville de Lyon et ses alentours. Au total 250 artistes se sont produits, dans les bars, les salles de concerts et les centres culturels du territoire lyonnais. La musique était partout, et pas seulement le jazz. En effet, les valeurs mises en avant par l’évènement vont bien au-delà des étiquettes, conférant au label “jazz” un sens plus générique. Avec cela à l’esprit, on pourrait donc considérer que cette journée met à l’honneur LES jazz(s) voire l’influence du jazz sur les musiques pop, rock, hip hop, funk…
Dans son discours d’ouverture de samedi, Barack Obama n’a d’ailleurs pas manqué de soulever l’importance du Jazz : “Le jazz a fini par devenir la contribution artistique américaine la plus significative.” Cet argument a pu aussi se vérifier dans la liste des artistes conviés à venir se produire à la Maison Blanche. Sting, par exemple, est plutôt apparenté à la scène pop/rock et Buddy Guy est tout simplement la dernière légende du blues électrique encore en vie. Sinon, tous les grands noms ayant marqué l’Histoire du jazz ont répondu présent à l’appel de leur président. On a notamment pu apercevoir Chick Corea, John McLaughlin, Wayne Shorter, Kenny Garrett, Pat Metheny. Côté nouvelle génération, Jamie Cullum, Diana Krall, Robert Glasper ou encore Esperanza Spalding étaient aussi de la partie. Pour la liste complète, c’est ici.
Pendant près de deux heures, les artistes se sont relayés sur scène, alternant performances en solo et en groupe. On pouvait s’y attendre, cette cérémonie a été l’occasion de rendre un énième hommage à Prince. C’est la diva Aretha Franklin qui s’y est collée en en reprenant l’incontournable ‘Purple Rain’. On vous laisse avec un petit extrait. Pour les gourmands, c’est par-là.
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