Third Man Pressing ouvrira ses portes à Detroit le 25 février et les deux premiers microsillons édités ne seront autres que The White Stripes et De Stijl.

 

Depuis deux décennies maintenant, Jack White s’est illustré comme l’un des artistes les plus actifs de la scène Rock. Outre son activité de musicien et compositeur dans de nombreux projets (The White Stripes, The Raconteurs, Dead Weather et sa carrière solo), on peut reconnaître l’intérêt de l’américain pour l’industrie musicale dans son ensemble et pour l’Histoire. En 2008, “It Might Get Loud” explorait l’histoire de la guitare électrique autour de trois icônes: dont Jimmy Page, The Edge et, bien sûr, Jack. Huit ans plus tard, on a retrouvé le rockeur, en protagoniste et producteur exécutif, sur un autre projet de documentaire “American Epic”. On vous en parlait ici. Le programme, présentant l’avènement de la musique moderne aux Etats-Unis depuis le début XXème siècle, revient aussi sur l’évolution des méthodes d’enregistrement. Cet amour combiné pour les techniques d’enregistrement et l’histoire de la musique, on en trouve deux autres exemples. En 2014, il a produit un album de reprises folk interprétées par Neil Young. Pour ce faire, toutes les chansons ont été enregistrées dans une cabine datant des années 40. Un peu plus tôt la même année, à l’occasion du Disquaire Day, White se lance le défi de sortir (de l’enregistrement à l’édition, en passant par le mixage) le 45 tours le plus rapide de tous les temps.

Le coffret #14 du Third Man Recors Vault

Évidemment, nul besoin de préciser que le guitariste est également fondateur de son propre label Third Man Records, qui compte des artistes tels que The Haden Triplets, The Black Belles ou encore Yak. Depuis 2009, Jack White a rendu possible l’adhésion au “Third Man Records Vault”. En échange d’une cotisation trimestrielle, les membres du programme peuvent profiter de ristournes dans les boutiques Third Man, ou encore interagir avec les artistes du label via des sessions de live chat. Cependant, la pièce principale, qui peine tout de même à légitimer une cotisation moyenne de 60 dollars, n’est autre qu’un “package”. Envoyé tous les trois mois, chacun de ces coffrets contient deux vinyles inédits, enregistrés par les artistes de Third Man, ainsi qu’un accessoire, comme (à votre droite) un album photo des Dead Weather en tournée.

 

Bon, avec tous ces souvenirs en tête, l’ouverture d’une usine de pressage de vinyles semble donc s’inscrire logiquement dans l’élargissement du champ d’activité du musicien/businessman. Teaser.

Le dispositif compte 8 des plus récentes presses à vinyles construites durant ces 35 dernières années, en mesure de presser des 33 tours mais aussi des 45 tours. Avec une moyenne de 45 secondes par unité, 8 heures suffiraient à éditer 5000 disques. Vous retrouverez les caractéristiques techniques en intégralité, y compris les aspirations écologiques qui en découlent, sur le site du label.

Ce sont sur des microsillons rouges que les deux premiers albums des White Stripes seront pressés. Ensuite, le programme prévoit un projet de réédition d’oeuvres gospel, dont l’objectif est de (re)mettre en lumière des chanteurs oubliés originaires de Detroit, hometown de Jack White, ici clairement mise à l’honneur avec ces premières sorties.

En tout cas, entreprenant qu’il est, Jack White a bien anticipé le retour du vinyle, dont les ventes ont récemment eu tendance à rapporter plus que le streaming.

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